Un petit tour du dojo ?
Un Dojo n’est pas une simple salle de sport, d’entrainement, un club ou quelque chose de ce genre.
Ce n’est pas non plus le temple d’une secte. L’individu y est respecté, et il se doit d’y être respectable.
Le dojo d’après Pascal Krieger :
(notre M° de Jodo, ayant vécu au Japon pendant plusieurs années, parlant et écrivant couramment le japonais, décoré par l’empereur du Japon de la plus haute distinction qu’un non japonais puisse obtenir)
Si vous avez visité plusieurs dôjô, et dans des pays différents, vous n’aurez pas manqué de noter que certaines salles se rapprochent d’un lieu de culte, alors que d’autres présentent tous les aspects d’une cour de récréation. Dans un cas comme dans l’autre, l’exagération n’est pas souhaitable. D’un lieu de culte, le dôjô ne devrait prendre que la notion de respect du lieu. Un dôjô est un endroit de recherche de soi-même, d’expériences et d’étude des valeurs humaines . Il est normal qu’une certaine éthique soit de mise. Ceci dit, c’est aussi un lieu de vie. La fantaisie, l’humour, bref, l’expression de diverses émotions humaines y sont souhaitables, sans pour autant tomber dans une ambiance de foire. Tout est une affaire de dosage. Un dôjô doit respirer la joie, l’enthousiasme. Les airs pincés de certains pratiquants nuisent à la réputation de leur dôjô.
Tenons-nous aux choses simples et évidentes: une certaine discipline personnelle, une hygiène corporelle (Keikogi propre, ongles coupés), un vocabulaire contrôlé (respect de l’adversaire et du lieu), une attitude de travail positive (respect de l’enseignant – personne ne vous oblige à venir), aide aux débutants (il fut un temps où …) . Requérir ces qualités n’est pas excessif, nous semble-t-il.
Finalement, notons encore que le dôjô est une représentation symbolique du monde, avec ses points cardinaux (à l’est, le shômen (mur d’honneur) ou kamiza au sud, le jôseki (mur des enseignants/anciens), à l’ouest, le shimoza (mur où devrait se trouver l’entrée – également place des élèves) et au nord, le shimoseki, le mur des débutants. Même si la salle ne se prête pas à cet arrangement, la séquence devrait rester la même. Cette notion géographique encourage le pratiquant à se situer dans un lieu et à ne pas se placer, inconsciemment, n’importe où.
Et il en va de même dans la vie…
Le Dojo et le confort :
En règle générale, on dit » froid dehors, froid dedans, chaud dehors, chaud dedans », ou froid l’hiver, chaud l’été.
Par nature un Dojo n’a pas à être douillet . On ne se dépasse pas dans un univers cocoon. Cependant, comme certaines disciplines pratiquées sont moins remuantes, nous aménageons un minimum, les vestiaires sont chauffés, les toilettes aussi. La salle d’entrainement a été isolée durant l’été 2012. Le chauffage de la salle quant à lui a été amélioré récemment,très nettement.
Lorsqu’il faut mener un combat, on en choisi pas l’endroit…il faut donc pouvoir le mener en tous lieux, en toutes conditions.
Un exemple de Dojo
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